Le secteur des e-sport est un secteur très lucratif. Bien plus rentable que la musique ou encore le cinéma, il est toujours en pleine croissance. De grands tournois internationaux sont organisés chaque année et des gameurs professionnels émergent de partout.
Qu’en est-il alors en Afrique ? C’est à cette question que nous essayerons de répondre à travers cet article.
La venue des compétitions d’e-sport en Afrique
Depuis les années 90, la plupart des jeunes africains vivants en milieu urbain ont été marqués par les jeux vidéos. Depuis lors, le phénomène n’a cessé de grandir sur le continent. Cependant, ce n’est qu’en 2012 qu’apparait le premier tournoi d’e-sport sur le continent. Cette première compétition a vu le jour grâce à SENGAMES qui est association sénégalaise de gameurs.
D’autres tournois ont évidemment émergé par suite. Il s’agit entre autres du FEJA (Festival de l’Electronique et du Jeu vidéo d’Abidjan) ; du Africa Esport Championship ; du ESWC (eSport World Convention), etc. Notons que le FEJA est la plus grande compétition de jeux vidéos en Afrique de l’Ouest.
Des équipes d’e-sport ont également vu le jour sur le continent. On peut citer le Solo Esport (Solo Official Legion of Esport) qui est un club professionnel d’e-sport d’origine sénégalaise. Ce club est d’ailleurs le premier club national ayant vu le jour au Sénégal.
L’avenir des e-sport sur le continent africain
Les conditions dans lesquelles vivent une grande partie de gameurs ne favorisent pas la croissance rapide de cet écosystème qui jusque-là est à un état embryonnaire. Le manque de connexion et des serveurs basés en Afrique sont les principaux freins au développement de l’e-sport sur le continent. Il est alors difficile pour les joueurs de performer.
Ils sont obligés de jouer chaque fois avec des pins élevés. Avec de telles conditions, l’émergence de grands championnats se complique.
Toutefois, il convient de noter que la population jeune et technophile dont jouit l’Afrique est un facteur déterminant en ce qui concerne l’essor des e-sport sur le continent. Il existe un nombre considérable de fans de gaming en attente d’opportunités sur le continent.
Ce sont de potentiels gameurs professionnels auxquels il faudrait offrir davantage d’issues et d’accompagnement.
C’est d’ailleurs le challenge de certaines entreprises qui n’hésitent pas à lancer des tournois sur le continent. À titre d’exemple, on pourrait citer les compétitions d’e-sport d’envergure considérable qu’organise l’entreprise de télécommunication Orange.
Ces compétitions rassemblent des milliers de joueurs, de plusieurs pays africains.
L’entreprise dispose également d’une plateforme (Orange Esport Experience) qui se donne pour but de faire émerger des champions des pays d’Afrique et du Moyen-Orient.
Ces compétitions permettent aux gameurs de se rencontrer et d’échanger.
Les joueurs peuvent de ce fait recevoir des conseils de jeu de la part d’autres participants.
Le secteur des e-sport est donc un secteur en pleine expansion qui va sans doute créer des milliers d’emplois si les politiques se penchent davantage sur le sujet.
Le Nigéria par exemple possède déjà une grande plateforme qui regroupe plus de 30 000 joueurs réguliers.
Il faudrait encourager les jeunes gameurs à performer tout en les mettant dans les conditions jugées adéquates.
Crédit Photo image mise en avant : Mpumelelo Macu/ Red Bull Content Pool.